Participation des personnes en situation de précarité : le comité régional des personnes accompagnées remet ses recommandations aux services de l’Etat

Lundi 4 septembre, le Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Dreets, et le conseil régional des personnes accompagnées, CRPA, se sont réunis et ont présenté aux principaux services de l’Etat plus de 30 recommandations. Cette année, une nouveauté : les usagers sont au cœur de cette rencontre. On vous en dit plus.

"Les membres du comité régional des personnes accompagnées remettent à M. le préfet de région leur livret de recommandations. En présence de Jean-Philippe Berlemont, directeur de la DREETS, Yolande Eskenazi, commissaire à la lutte contre la pauvreté et Michael Sibilleau, préfet délégué à l’égalité des chances, ainsi que des représentants de la CAF, de Pole Emploi et de l’ARS"

Les usagers au centre des politiques publiques

La participation des personnes en situation de précarité aux politiques qui les concerne est un principe fondamental de la lutte contre les exclusions.
La loi ALUR en 2014 a institué des instances de participation spécifiques aux politiques d’accueil, d’hébergement, d’insertion et d’accès au logement des personnes sans domicile : un conseil national des personnes accompagnées, et dans chaque région un conseil régional.
Le fonctionnement de ces instances a été précisé par un décret d’octobre 2016. Celui-ci prévoit que ces instances se réunissent au moins 4 fois par an. Elles doivent être composées a minima de 2/3 de personnes accompagnées ou l’ayant été.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le CRPA est animé par l’URIOPSS. La DREETS participe au comité de pilotage et à la programmation des travaux depuis la création de cette instance.

Pourquoi faire participer les usagers ?

C’est d’abord un gage d’efficacité. Les personnes accompagnées sont des expertes de leurs parcours. Leur regard sur la conduite des politiques est indispensable à leur bonne évaluation.
C’est surtout un gage de citoyenneté et de dignité. Les sans-abris ou les personnes en difficultés ne sont pas sans droit ou sans voix. Leur parole doit compter.
Ces instances et ces rencontres sont l’occasion de faciliter la prise de parole, de construire des propositions et de garantir que celles-ci soient entendues, voire pour certaines d’entre elles mises en œuvre !
Depuis la création du CRPA, de nombreux échanges entre les personnes et les institutions ont déjà eu lieu et d’autres sont programmées pour les mois à venir.