Recours au 115 : en 2024, un demandeur sur deux n’a jamais pu être hébergé en urgence, principalement en raison du manque de places

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, près de 38 000 personnes différentes ont contacté le 115 pour être hébergées en urgence en 2024, un chiffre quasiment inchangé par rapport à 2023. En revanche, le nombre de nuitées réalisées a baissé (-4,5 %), en lien avec la diminution du parc d’hébergement qui compte environ 400 places de moins qu’en 2023.
Près de la moitié des demandeurs ont fait leur première demande de mise à l’abri en 2024. Trois sur cinq sont des hommes et près d’un sur deux est une personne seule. Les adultes âgés de 25 à 54 ans sont majoritaires. Plus de deux personnes sur trois déclarent être à la rue au moment où la demande d’hébergement d’urgence est exprimée. Un demandeur sur dix a un passé de victimes de violences, qu’elles soient conjugales, familiales, ou autres.
Sur les 167 600 demandes enregistrées par le 115, près des trois quarts n’ont pu aboutir à un hébergement, un taux en hausse de dix points en un an. Au total, 19 700 personnes, soit plus de la moitié des demandeurs, n’ont jamais pu être hébergées au cours de l’année 2024 : le motif principal de refus demeure l’absence de places disponibles ou compatibles avec la composition du ménage. Ce sont plus souvent des personnes sans enfant, qui n’ont exprimé qu’une ou deux demandes dans l’année.
Parmi les 18 000 personnes qui ont obtenu une place, un tiers a été hébergé uniquement en hôtel, un recours qui diminue fortement par rapport à 2023. Toutes structures confondues, la durée médiane de séjour s’allonge légèrement et s’élève à sept semaines : les hébergements courts concernent davantage les personnes seules, tandis que les ménages avec enfant(s) restent sur des durées beaucoup plus longues. A l’issue de l’hébergement, les sorties de l’urgence vers un logement sont peu nombreuses. Pour plus d’une personne sur dix, le départ volontaire de la structure est évoqué comme motif de sortie.