Prévention de la santé au travail en Paca : les enjeux de la réforme

Des partenaires mobilisés et engagés

Cette journée a réuni les président(e)s, directeurs(trices) et vices-présidents(tes) des services de prévention et de santé au travail interentreprises de Paca, l’ingénieur conseil régional et son adjoint de la CARSAT-SE, la Directrice des Risques professionnels et de l’accompagnement social de la CARSAT-SE et son adjointe, la sous-directrice de la Direction Régionale du Service médical PACA-Corse, le Professeur Antoine Villa, professeur des Universités et praticien hospitalier à l’AP-HM- CHU de la Timone, désigné Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales de la région PACA, l’épidémiologiste Gauthier BELLAGAMBA au CHU de la Timone et au GIMS 13, la responsable de l’Unité de contrôle de l’Etang de Berre, de l’inspection du travail à la DDETS 13, la chargée de Mission de l’Observatoire régional de la Santé Paca, le responsable et son adjoint du pôle Politique du travail à la DREETS PACA, la responsable de la cellule pluridisciplinaire d’appui en santé au travail et la chargée de mission en santé au travail, en présence du Directeur général du Réseau PRESANSE, Monsieur MARTIAL BRUN et de la cheffe de l’inspection médicale du Travail, à la Direction Générale du travail, Corinne PIRON.

Une journée organisée en 3 temps

Cette journée d’écoute et d’échanges avait pour objectifs de présenter un état des lieux du déploiement de la réforme de la santé au travail sur des ambitions fortes de la réforme portées notamment par l’ensemble socle de services auditable : le renforcement de la prévention primaire, de la prévention de la désinsertion professionnelle et du maintien en emploi , des critères de déclinaison en région Paca du cahier des charges national d’agrément et l’organisation des SPSTI au regard des décisions d’agrément et des résultats de l’enquête DGT 2022 relative à l’activité et à la gestion financière des SPSTI, le programme d’orientation d’activité de Presanse, les orientations de la COG AT/MP, de la COG de l’assurance maladie, les missions et fonctionnement du CRPPE PACA, le premier bilan d’étape des 5 actions du PRST 4 portées par les SPSTI.

L’après-midi, des ateliers ont permis de dégager des pistes partagées d’actions et de bonne coordination afin d’augmenter la couverture des entreprises notamment des TPE, PME par un accompagnement en matière d’évaluation des risques professionnels, dans la rédaction et la finalisation du DUERP, de favoriser et développer la culture de la prévention de la désinsertion professionnelle au sein des entreprises, de présenter un premier bilan sur l’impact de l’activité des cellules de prévention de la désinsertion professionnelle des SPSTI, au bout de 2 ans de fonctionnement sur la prévention de la désinsertion professionnelle à partir de l’expérience de la cellule de l’AISMT 13 avec le témoignage du médecin coordinateur, la présentation de l’expérimentation en cours d’achèvement concernant la création d’une cellule pluridisciplinaire pour éclairer les décisions de mise en invalidité d’un critère d’employabilité entre la DRSM, les SPSTI et CAP EMPLOI.

Enfin deux tables rondes ont été organisées pour définir ensemble des pistes stratégiques en matière de ressources et d’attractivité des métiers des SPSTI, éclairés des prospectives 2023-2050 en matière de ressources médicales transmises par l’ARS PACA et en terme de priorisation d’actions.

Comment mettre en place un accompagnement adapté ?
Aujourd’hui, au regard des effectifs des services, pour une bonne adéquation missions/moyens, une connaissance accru de l’adhérent dès l’adhésion apparait nécessaire pour un accompagnement adapté. Il convient également de développer l’approche épidémiologiste du risque de désinsertion professionnelle pour une détection précoce et plus systématique du risque à partir des données du DUERP et du DMST et orienter vers les cellules les cas complexes.
Les actions hors les murs sont également à développer auprès des employeurs pour que les acteurs internes à l’entreprises salarié, managers de proximité, HSE, RH, référent Handicap, IRP, via le dialogue social agissent en prévention et sollicitent en cas de besoin (RDV de liaison, visite à la demande…) et de développer le recours aux dispositifs de l’essai encadré et de la CRPE .Il convient également de développer des actions collective en direction des publics les plus vulnérables en milieu de travail ou vers les régies de quartiers et de développer des actions de communication en direction des CLUB RH, des chambres consulaires, France SERVICES, dans les journaux professionnels des branches, TIKTOK (témoignage d’un jeune accompagné).

Moderniser l’image des SPSTI (Service prévention et santé au travail interentreprises)
La réforme Santé au travail a été l’opportunité pour les SPSTI de « moderniser leur image » via un accès facilité à un portail ergonomique et de se rapprocher de leurs adhérents via des actions de communication systématiques, accessibles, percutantes (newsletters parfois tous les 15 jours par SMS et sur les réseaux sociaux).